Mr L. 75 ans a dans ses ATCD un épisode de fibrillation atriale. Je suis son médecin traitant depuis peu et je me pose la question d’un éventuel traitement par anti-coagulant. Il est très inquiet pour sa santé, pas toujours facile à « gérer ». Je n’ai pas réellement envie de me lancer dans le suivi de son TP-INR mais la rédaction du SCRIPT1 que son cas a induit me montre qu’un traitement anti-coagulant doit être envisagé dans le cadre de la prévention d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Après échange de courriers avec le cardiologue, ce traitement par anti-vitamine K (AVK) est mis en route. Le cardiologue aurait préféré un nouvel anti-coagulant oral, mais aucun n’avait, à cette date, d’autorisation de mise sur le marché pour cette indication.
Finalement mes craintes d’un suivi difficile de l’anti-coagulation étaient infondées. Je fixe un objectif d’INR entre 2 et 2,52 , le patient se déplace au cabinet afin de montrer ses résultats et d’ajuster le traitement quand nécessaire. À distance de la mise en route de ce traitement anti-coagulant le suivi est simple, les modifications posologiques ne sont nécessaires qu’en cas de changement de la thérapeutique associée ou des habitudes alimentaires du patient. (suite…)
- En cas de fibrillation auriculaire chez un patient âgé de 75 ans ou plus, l’indication d’une anticoagulation orale doit être posée [↩]
- National Collaborating Centre for Chronic Conditions. Atrial fibrillation: national clinical guideline for management in primary and secondary care. London: Royal College of Physicians, 2006 [↩]